La Vérification
Dans la trentaine, je me souviens que mon thérapeute m'encourageait fortement à vérifier avec une amie ce qu'elle vivait dans telle situation avec moi, si elle me jugeait ou était tannée d'être mon amie, etc. À cette époque, je croyais dur comme fer que ce que j'imaginais était la réalité. En fait, cela ne servait à rien de vérifier puisque je «savais la réalité» de mon amie. Puis, au fil des mois, j'ai commencé à vérifier si elle me jugeait d'avoir fait telle chose durant mon enfance, si elle désirait toujours être mon amie, si elle s'ennuyait avec moi, si je parlais trop ou pas assez... Je ne recevais que de l’acceptation ! À ma grande surprise, j'ai pu découvrir que mon imaginaire était forgé dans la culpabilité. Que la réalité était plus belle que mon imaginaire, même si, parfois, cela prend l'imaginaire pour l'embellir !
Cela me faisait beaucoup de bien à chaque fois que je vérifiais. Cela m'a permis de créer la première relation d'amitié profonde de ma vie !
Vérifier :
Si je me sens coupable d'avoir oublié d'acheter telle chose ou d'avoir fait telle commission durant la journée. Vérifier : «Est-ce que tu es encore fâchée après moi ? Est-ce que tu as perdu confiance en moi par rapport à ce type d'oubli ? »
Si je me sens coupable de recevoir des gestes intimes qui me font du bien. Vérifier : «Est-ce que tu es sensible à moi par rapport à cela ? Es-tu dans l'attente que je change rapidement pour être plus à l’aise ? »
Si je me sens coupable d'avoir été dur avec mon ado. Vérifier après m'être excusé et avoir reconnu ma part : «Est-ce que tu m'en veux encore ? Est-ce que ce que je viens de te dire te fait du bien ? Es-tu bien avec moi maintenant ? »
Si je me sens coupable de ma façon d’être. Vérifier auprès de mon conjoint, ami, collègue: «Est-ce que mon intensité t’envahit ? Est-ce que le fait que je passe facilement des rires aux larmes te déroute ? Ma vulnérabilité est-elle lourde pour toi ? As-tu du plaisir à discuter avec moi ? »
Un patron qui se sent coupable parce que les rendements de son département sont moins bons que d'habitude. Vérifier auprès d'un employé de confiance : «Est-ce que tu crois que je suis responsable des mauvais rendements de par ma façon de gérer le département ? Est-ce que mes employés me responsabilisent de nos résultats à la baisse ? »
Cela me faisait beaucoup de bien à chaque fois que je vérifiais. Cela m'a permis de créer la première relation d'amitié profonde de ma vie !
Vérifier :
Si je me sens coupable d'avoir oublié d'acheter telle chose ou d'avoir fait telle commission durant la journée. Vérifier : «Est-ce que tu es encore fâchée après moi ? Est-ce que tu as perdu confiance en moi par rapport à ce type d'oubli ? »
Si je me sens coupable de recevoir des gestes intimes qui me font du bien. Vérifier : «Est-ce que tu es sensible à moi par rapport à cela ? Es-tu dans l'attente que je change rapidement pour être plus à l’aise ? »
Si je me sens coupable d'avoir été dur avec mon ado. Vérifier après m'être excusé et avoir reconnu ma part : «Est-ce que tu m'en veux encore ? Est-ce que ce que je viens de te dire te fait du bien ? Es-tu bien avec moi maintenant ? »
Si je me sens coupable de ma façon d’être. Vérifier auprès de mon conjoint, ami, collègue: «Est-ce que mon intensité t’envahit ? Est-ce que le fait que je passe facilement des rires aux larmes te déroute ? Ma vulnérabilité est-elle lourde pour toi ? As-tu du plaisir à discuter avec moi ? »
Un patron qui se sent coupable parce que les rendements de son département sont moins bons que d'habitude. Vérifier auprès d'un employé de confiance : «Est-ce que tu crois que je suis responsable des mauvais rendements de par ma façon de gérer le département ? Est-ce que mes employés me responsabilisent de nos résultats à la baisse ? »
Aller chercher un feedback afin de connaître la réalité de l'autre. Vérifier c'est avoir besoin de l'autre. Et envisager d’avoir besoin de l’autre peut amener de la culpabilité et une image déformée de soi. On peut croire ou s'imaginer faible, dépendant des autres, dans la position de quémander, de n’être pas assez fort ou pas assez autonome. Cette image erronée de soi emprisonne la personne dans sa culpabilité. C'est en passant à l'action et par la réalité de l'autre que cette image fausse de soi risque de se transformer et d'ouvrir la personne à un bien-être jusqu'alors inconnu.