Argumenter pour avoir raison
Argumenter, c'est un jeu de pouvoir, c’est vouloir changer l'autre à coup de reproches et d’arguments, pour ne pas se sentir coupable. C'est culpabiliser l'autre pour le convaincre qu'il a toute la part de responsabilité du malaise relationnel.
C’est moi qui a raison donc je ne me sentirai pas « pas correct » ou coupable. C'est se créer en relation, mais de manière défensive. Et en argumentant, la personne se met en position d'attente que l'autre change pour réussir à être bien et être en paix. C’est triste parce qu’elle perd ainsi son pouvoir pour se faire réellement du bien en complicité avec l’autre. Cela maintient malheureusement la distance, l’insécurité et la méfiance l’un envers l’autre.
Je viens d'assister à une pièce de théâtre où les personnages d'une même famille argumentent au début pour des banalités, ce qui est drôle, puis avec les souffrances personnelles des autres... cela devient malaisant. Puis, la réplique : "Arrêtez donc tous d'argumenter!" Et je deviens triste jusqu'à la fin de la pièce. La chanson en fin de spectacle m'a permis de mettre des mots sur ma tristesse. Une famille qui argumente tue l'amour possible, tue l'esprit de famille. C'est cela qui m'a rendu triste. Trop d'argumentations tuent l'âme d'un groupe.
Personnellement, cela me fait mal quand je suis pris dans cette défensive relationnelle d'argumenter. Ça me rend triste de me torturer de la sorte. Souvent je "perds" à ce jeu de pouvoir parce que ce n'est pas ma nature de vouloir avoir ou prendre du pouvoir sur l'autre. Je souffre de ne pas me sentir libre en relation dans l'argumentation.
Je sens que l'autre veut que je change mon monde pour qu'il soit calqué sur le sien. Je n'ai plus d'espace d'écoute, ce qui me rend vraiment mal. Je peux me mettre aussi en position de victime, comme si l'autre aimerait que je me nie, que je m'oublie pour qu’il ait raison. C'est très désagréable.
Où j'argumente encore le plus, c'est dans ma tête avec mon imaginaire. C'est quand je ne me sens pas correct et que je vis de l'impuissance à me protéger de ce sentiment. Certains mots, une grimace, le ton "autoritaire" d'un proche, d'une connaissance, d'un voisin quand je détecte que j'ai dérangé sans que cela soit volontaire de ma part.
Cela déclenche un malaise dans mon ventre à me sentir pas correct. Cela peut m'habiter durant des heures. Je me sers à mon insu de ce malaise pour m'empêcher de goûter pleinement les plaisirs que je vivrai durant la journée. Je m'autopunis ! Je m'arrête à l'instant. Je suis précisément dans cet état. Je m'écoute... Je suis empathique à moi, à ma difficulté à goûter le plaisir quand je ne me sens pas correct. Empathique à me sentir pris.
Cela me fait du bien de m'arrêter. De juste ressentir ce qui m'habite. D'être dans le silence... Me vient le plaisir d'accueillir un nouveau client cet après-midi. J'ai hâte! L'envie de continuer à faire confiance en la vie qui se pointe aussi. Laisser mon déclencheur libre d'être défensif et de chercher, moi, à me protéger. J'ai été souvent en contact avec des gens qui argumentaient.
Cela a créé un manque fréquent en moi par rapport à mon besoin d'être écouté. Et c'est par l'écoute de moi, de mon ressenti physique, émotionnel et spirituel, que je constate à l'instant, que je sors de l'argumentation dans ma tête et que je retrouve ma pleine liberté intérieure ! Bravo !
C’est moi qui a raison donc je ne me sentirai pas « pas correct » ou coupable. C'est se créer en relation, mais de manière défensive. Et en argumentant, la personne se met en position d'attente que l'autre change pour réussir à être bien et être en paix. C’est triste parce qu’elle perd ainsi son pouvoir pour se faire réellement du bien en complicité avec l’autre. Cela maintient malheureusement la distance, l’insécurité et la méfiance l’un envers l’autre.
Je viens d'assister à une pièce de théâtre où les personnages d'une même famille argumentent au début pour des banalités, ce qui est drôle, puis avec les souffrances personnelles des autres... cela devient malaisant. Puis, la réplique : "Arrêtez donc tous d'argumenter!" Et je deviens triste jusqu'à la fin de la pièce. La chanson en fin de spectacle m'a permis de mettre des mots sur ma tristesse. Une famille qui argumente tue l'amour possible, tue l'esprit de famille. C'est cela qui m'a rendu triste. Trop d'argumentations tuent l'âme d'un groupe.
Personnellement, cela me fait mal quand je suis pris dans cette défensive relationnelle d'argumenter. Ça me rend triste de me torturer de la sorte. Souvent je "perds" à ce jeu de pouvoir parce que ce n'est pas ma nature de vouloir avoir ou prendre du pouvoir sur l'autre. Je souffre de ne pas me sentir libre en relation dans l'argumentation.
Je sens que l'autre veut que je change mon monde pour qu'il soit calqué sur le sien. Je n'ai plus d'espace d'écoute, ce qui me rend vraiment mal. Je peux me mettre aussi en position de victime, comme si l'autre aimerait que je me nie, que je m'oublie pour qu’il ait raison. C'est très désagréable.
Où j'argumente encore le plus, c'est dans ma tête avec mon imaginaire. C'est quand je ne me sens pas correct et que je vis de l'impuissance à me protéger de ce sentiment. Certains mots, une grimace, le ton "autoritaire" d'un proche, d'une connaissance, d'un voisin quand je détecte que j'ai dérangé sans que cela soit volontaire de ma part.
Cela déclenche un malaise dans mon ventre à me sentir pas correct. Cela peut m'habiter durant des heures. Je me sers à mon insu de ce malaise pour m'empêcher de goûter pleinement les plaisirs que je vivrai durant la journée. Je m'autopunis ! Je m'arrête à l'instant. Je suis précisément dans cet état. Je m'écoute... Je suis empathique à moi, à ma difficulté à goûter le plaisir quand je ne me sens pas correct. Empathique à me sentir pris.
Cela me fait du bien de m'arrêter. De juste ressentir ce qui m'habite. D'être dans le silence... Me vient le plaisir d'accueillir un nouveau client cet après-midi. J'ai hâte! L'envie de continuer à faire confiance en la vie qui se pointe aussi. Laisser mon déclencheur libre d'être défensif et de chercher, moi, à me protéger. J'ai été souvent en contact avec des gens qui argumentaient.
Cela a créé un manque fréquent en moi par rapport à mon besoin d'être écouté. Et c'est par l'écoute de moi, de mon ressenti physique, émotionnel et spirituel, que je constate à l'instant, que je sors de l'argumentation dans ma tête et que je retrouve ma pleine liberté intérieure ! Bravo !