Perdre de vue qui l'on est vraiment
L'un des impacts important à long terme pour une personne qui a ressenti souvent un sentiment de culpabilité durant sa vie est qu'elle perd effectivement une partie de son ressenti. Qu'elle n’arrive plus à ressentir et à identifier en elle certaines de ses émotions.
Par exemple, une personne qui a été très souvent jugée dans sa colère aura développé une image négative d’elle-même quand elle est en colère. Et si en plus, elle a peur de perdre l’amour et l’attachement de la personne qui la juge, elle risque graduellement de se couper de sa colère et de ne plus ressentir cette émotion. De même pour la peine, la tristesse et même la joie.
Pendant que la personne se juge, elle ne sait pas ce qu’elle vit. Elle se coupe de ses émotions de l'ici et maintenant. Elle perd contact avec elle-même et elle ne peut contacter ses ressources pour se positionner, s'affirmer, exprimer son désaccord ou tasser ce qui est envahissant. Et de même elle ne peut exprimer sa joie, son affection ou ses désirs. C’est très triste de vivre cela. De se couper de sa vie intérieure. Moi cela m’a pris plusieurs mois dans des groupes de croissance personnelle et le début de ma formation au CRAM pour retrouver ma vitalité. Je m’étais éteint à force de m’être senti coupable. C’est une amie durant mon cours au CRAM qui m’a fait remarquer que j’étais plus vivant. Ce fut un choc, je découvrais que j’avais été peu vivant depuis longtemps. En même temps, j’étais très content d’être plus animé et fier de moi d’avoir fait des choix d’actions qui m’aidaient à être mieux dans ma peau.
L'auteur Pierre Janet écrit :
«que, dans une conscience vide, survienne une sensation quelconque produite par un procédé quelconque, et aussitôt il y aura un mouvement». *
Quand la personne est prise et envahie dans son sentiment de culpabilité, elle n'a conscience que de sa culpabilité. Il n’y a pas d’autres émotions en elle. Il n'y aura pas en elle d’autres mouvements intérieurs et extérieurs que ceux d'agir en fonction de sa culpabilité ou de rester figé dans celle-ci.
Et comme le sentiment de culpabilité vient avec une fausse image de soi-même, la personne qui a vécu souvent ce sentiment risque d'avoir une image particulièrement déformée d'elle-même. D'être méchante, bonne à rien, laide, sans cervelle, paresseuse, répugnante, mièvre... Bref, une image négative forte qui l'emprisonnera davantage et alimentera son élan à s’isoler, à ne pas se montrer. Elle aura perdu qui elle est vraiment! Et, forcément, se sentira perdue… C’est ce qui m’a précisément amené à aller en thérapie. J’ai dis à ma thérapeute à la première rencontre : « Je viens te voir parce que je me sens perdu ». Cela m’émeut mais je ne savais pas quelle direction prendre dans ma vie. Par où agir pour être bien.
Il se peut alors que cela soit un long chemin pour retrouver une image juste de soi. Et du même coup diminuer la culpabilité de fond de la personne. Et cela demandera du courage et très souvent un environnement acceptant pour aider la personne à dépasser l'image très négative qu'elle a d'elle-même pour se vivre en relation. Et ainsi pouvoir (et je suis ému de gratitude de l'écrire), par les feedback justent des autres, reconstruire sa vraie image et son estime d’elle-même.
* L’automatisme psychologique, P72
Par exemple, une personne qui a été très souvent jugée dans sa colère aura développé une image négative d’elle-même quand elle est en colère. Et si en plus, elle a peur de perdre l’amour et l’attachement de la personne qui la juge, elle risque graduellement de se couper de sa colère et de ne plus ressentir cette émotion. De même pour la peine, la tristesse et même la joie.
Pendant que la personne se juge, elle ne sait pas ce qu’elle vit. Elle se coupe de ses émotions de l'ici et maintenant. Elle perd contact avec elle-même et elle ne peut contacter ses ressources pour se positionner, s'affirmer, exprimer son désaccord ou tasser ce qui est envahissant. Et de même elle ne peut exprimer sa joie, son affection ou ses désirs. C’est très triste de vivre cela. De se couper de sa vie intérieure. Moi cela m’a pris plusieurs mois dans des groupes de croissance personnelle et le début de ma formation au CRAM pour retrouver ma vitalité. Je m’étais éteint à force de m’être senti coupable. C’est une amie durant mon cours au CRAM qui m’a fait remarquer que j’étais plus vivant. Ce fut un choc, je découvrais que j’avais été peu vivant depuis longtemps. En même temps, j’étais très content d’être plus animé et fier de moi d’avoir fait des choix d’actions qui m’aidaient à être mieux dans ma peau.
L'auteur Pierre Janet écrit :
«que, dans une conscience vide, survienne une sensation quelconque produite par un procédé quelconque, et aussitôt il y aura un mouvement». *
Quand la personne est prise et envahie dans son sentiment de culpabilité, elle n'a conscience que de sa culpabilité. Il n’y a pas d’autres émotions en elle. Il n'y aura pas en elle d’autres mouvements intérieurs et extérieurs que ceux d'agir en fonction de sa culpabilité ou de rester figé dans celle-ci.
Et comme le sentiment de culpabilité vient avec une fausse image de soi-même, la personne qui a vécu souvent ce sentiment risque d'avoir une image particulièrement déformée d'elle-même. D'être méchante, bonne à rien, laide, sans cervelle, paresseuse, répugnante, mièvre... Bref, une image négative forte qui l'emprisonnera davantage et alimentera son élan à s’isoler, à ne pas se montrer. Elle aura perdu qui elle est vraiment! Et, forcément, se sentira perdue… C’est ce qui m’a précisément amené à aller en thérapie. J’ai dis à ma thérapeute à la première rencontre : « Je viens te voir parce que je me sens perdu ». Cela m’émeut mais je ne savais pas quelle direction prendre dans ma vie. Par où agir pour être bien.
Il se peut alors que cela soit un long chemin pour retrouver une image juste de soi. Et du même coup diminuer la culpabilité de fond de la personne. Et cela demandera du courage et très souvent un environnement acceptant pour aider la personne à dépasser l'image très négative qu'elle a d'elle-même pour se vivre en relation. Et ainsi pouvoir (et je suis ému de gratitude de l'écrire), par les feedback justent des autres, reconstruire sa vraie image et son estime d’elle-même.
* L’automatisme psychologique, P72